Rock Anecdotes
Les petites anecdotes de la grande Histoire du Rock
Les petites anecdotes de la grande Histoire du Rock
09 avril 2015
C'est bien beau d'être un artiste, d’avoir l’envie de chanter ce que l’on veut et ainsi de pouvoir s’exprimer librement. Mais vous vous en doutez, dans la vie comme dans la musique, tout n’est pas permis… Car il y a ... La censure !
Beaucoup de nos rockstars sont passées par ce problème, et ce depuis les débuts du Rock’n’roll. Prenons comme exemple le grand Elvis Presley , qui dès les années 50 choquait l’Amérique puritaine avec son déhanchement considéré comme beaucoup trop « sexuel ».
Le 9 septembre 1956, le Ed Sullivan Show accueille l’idole des jeunes pour une prestation de trois chansons… Tout au long de la performance, les cameramen tentèrent de cadrer le chanteur au-dessus de la ceinture pour ne pas heurter la sensibilité des téléspectateurs. Notez qu’à l’époque, le King était surnommé « Pelvis » (ça ne s’invente pas !).
Malgré cette gentillette censure, la prestation fut un grand succès : 82,3% des ménages américaines regardèrent le King dans leur poste de télévision ce soir-là !
9 ans plus tard, quatre jeunes anglais seront sur le point de battre ce record d’audience à la télévision américaine… Vous l’aurez certainement deviné, il s’agit des 4 garçons dans le vent !
Aucune censure lors de ce live à la télévision américaine. Par contre, de l’autre côté du rideau de fer, ce n’était pas la même histoire… A cette époque, il était tout simplement strictement interdit d’écouter les Beatles en URSS !
Chez eux aussi, les Beatles ont connu la censure, avec leur titre Lucy In The Sky With Diamonds, que la BBC refusa de diffuser à cause des initiales de la chanson qui selon la légende feraient référence à une drogue très convoitée du groupe (on vous laisse deviner laquelle).
Une autre de leur chanson censurée à la radio fut I Am The Walrus, tout simplement parce qu’on peut y entendre John Lennon prononcer le mot "pornographic", trop scandaleux à l'époque !
Pour en finir avec les Beatles, John Lennon et Yoko Ono eurent également leur moment de censure, lorsqu’ils décidèrent de sortir l’album Two Virgins. En effet, on pouvait voir sur la pochette de cet album le couple… complètement nu !
Malgré l’ouverture d’esprit des années 70, la distribution de cet album fut des plus difficiles. Pour ménager la chèvre et le chou (expression d’époque, notez bien), Track Records au Royaume-Uni et Tetragrammaton aux États-Unis décidèrent de distribuer l’album sous une version un peu modifiée : pour cacher la nudité du tandem, ils emballèrent les disques dans du papier kraft, ne laissant paraitre que les visages de Yoko et de John. Le label Apple, pour ajouter un peu de suspense, mirent des autocollants aux endroit les plus intimes des deux musiciens…
Mais avant de finaliser la pochette de l'album, John Lennon montra l'image à ses compagnons, George Harrison, Ringo Starr Et Paul McCartney. George et Ringo sous le choc ne prononcèrent pas un seul mot tandis que Paul lui déconseilla de publier l'image… Ce conseil eut le don de convaincre définitivement John de diffuser l’image en l’état.
Toujours dans les années 1960, les grands concurrents des Beatles ont connu la censure eux aussi, et encore une fois au Ed Sullivan Show. Les Rolling Stones devaient y interpréter Let's Spend the Night Together mais la chanson fut jugée trop choquante, et Mick Jagger dut modifier les paroles à la dernière minute pour pouvoir faire son show sans problème.
La même mésaventure arriva aux Doors qui participèrent au même Ed Sullivan Show. Jim Morrison fut invité à modifier un passage de "Light My Fire" (le "Girl, we couldn't get much higher " faisant trop directement référence à la drogue), mais Jim, bien qu'ayant promis de chanter "Girl, we couldn't get much better" aux organisateurs de l'émission, chanta - en direct - les vraies paroles... Provoquant un tollé monumental.
Mais revenons chez les Stones, qui après une longue traversée du désert au début des années 70, sortirent en 1978 leur quinzième album aux influences Punk "Some Girls". Cette fois-ci, c'est au nom du féminisme que la pochette de cet album fut censurée... Avant modification, la pochette représentait une parodie de magazine féminin des années 40/50, sur laquelle se retrouvait la célèbre Brigitte Bardot à qui on n'avait pourtant rien demandé... Pas la peine de dire que Brigitte n'a pas apprécié, et que cette pochette fut bien vite remplacée.
Sautons encore une décennie, et passons en 1984 lorsque Queen sort son nouveau single "I Want To Break Free". Un énorme succès pour le groupe, qui n'est certainement pas étranger au clip associé, dans lequel les quatre membres de groupe sont travestis en femmes, dans une parodie de Coronation Street, une série de type "soap opera" typiquement anglaise (qui inspirera plus tard Plus Belle La Vie, gage de qualité extrême). Si plus de 30 ans plus tard ce clip nous fait sourire, il n'en était pas de même à l'époque ! Les américains l'interdirent purement et simplement à l'antenne (encore aujourd'hui, il faut avoir plus de 18 ans pour visionner la vidéo qui se trouve sur la chaîne Youtube officielle du groupe, car : "Cette vidéo peut être inappropriée pour certains utilisateurs"... Carrément !)
Dans le même temps, dans leur propre pays, c'est la presse britannique qui accusa le groupe de "corrompre la jeunesse", on ne sait jamais, des fois que tous les jeunes fans de Queen auraient décidé de se travestir du jour au lendemain après avoir vu le clip...
Et enfin, pour terminer, intéressons nous au roi de la Pop, Michael Jackson. Comme nous le savons tous, il y a eu beaucoup de polémiques autour du chanteur, notamment vers la fin des années 80, et notre petit exemple de censure se passe juste après...
Souvenez-vous, si vous en avez l'âge, c'est en novembre 1991 que Michael Jackson sort son célèbrissime Black or White, et c'est encore une fois le clip qui a été censuré, au point d'avoir du être entièrement refait !
A la base, après la scène du "morphing", le clip continuait encore... 5 bonnes minutes ! On y voit alors Michael Jackson danser dans le silence le plus total, rejoint par deux invités surprise... Bart et Homer Simpson !
Cette scène sera cependant coupée, car jugée trop choquante... Les pas de danse exécutés par Michael sont décrits comme une "danse masturbatoire", car on le voit à plusieurs reprise se toucher l'entre-jambe (bon, c'est Michael quoi !) ou entre train de refermer sa braguette. Et ce n'est pas tout. Toujours dans cette même scène, le public fut choqué de voir Michael Jackson casser des vitres de façon "injustifiée. En réalité, les vitres comportaient des propos et des slogans racistes, le fait de casser ces vitre était bien évidemment un message anti-raciste symbolique... Aussi étrange que cela puisse paraitre, personne ne comprit ce message, et Michael dut retourner la scène, ainsi que faire des excuses publiques. Le clip original ne fut diffusé que tard dans la nuit, ou dans des émissions dédiés à Michael Jackson, bien des années plus tard.
(Véracité de l'anecdote :
| Sources : Les Inrocks)
mardi 04 octobre 2016 @ 11:27
Je lis les anecdotes que vous rapportez sur tout et tout le monde en direct des coulisses ou de la scène et Wow ! Je m'amuse !. Je connais quelques anecdotes, mais les sources se sont un peu égarées au fil de mes 52.ans d'existence – en voici tout de même une (à vous de chercher, si vous y tenez, des assises à cette historiette – sinon, inaugurez une section "rumeurs" sur votre blog, ça manque !).
Parmi les morts stupides, ou peu glorieuses, je compte celle de Janis Joplin. À cette époque, la seul voix blanche qui soit montée au créneau pour ajouter des tripes aux wasps et autres racistes qui se disaient que le blues ne trouverait jamais faveur auprès des blancs – J.J. allait changer ça ; mais le défi est digne d'une super campagne de promotion, et la seul blanche qui rauque, feule et mets ses tripes en danger pour chanter Summertimes, Down on Me et Bobbie McDo ( ;~D ) est la malheureuse Janis, dont l'estime de soi n'atteint pas la taille d'une virgule – dans ses bons jours.
À son hygiène de vie qui comprend de dangereux excès – le Southern Comfort lui est un ami si proche que la compagnie lui en a un jour envoyé une caisse pour la remercier d'en faire si bien la promotion sur scène –, un nouveau problème s'ajoute : autant pour gommer ses doutes et son anxiété colossales que pour planer, Joplin ajoute la les opiacés, en injection, à sa trousse d'auto médication. Un jour, son dealer lui vend une héroïne non coupée – dix fois plus concentrée et, du coup, 10 fois plus forte que celle dont elle use d'habitude. Joplin s'en sert-elle volontairement pour mettre fin à ses jours ? ou, ayant oublié les recommandations du fournisseur – "coupe-là avec ci ou ça, comme ça t'en aura pour un moment" – se serait-elle étourdiment contentée de mesurer à l'oeil, oubliant l'avertissement du dealer, la même quantité de poudre qu'elle avait l'habitude de dissoudre dans un peu d'eau puis de s'injecter ? Quoiqu'il en soit, cette overdose suspecte mit fin au triomphe d'une fille née dans la poussière des rues et devenue, en un éclair, l'excentrique figure de proue du mouvement hippie.
mardi 04 octobre 2016 @ 11:41
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