Rock Anecdotes
Les petites anecdotes de la grande Histoire du Rock
Les petites anecdotes de la grande Histoire du Rock
19 avril 2016
Bonjour mes chers anecdoteurs ! L'inspiration me manque cruellement et mon cerveau est depuis presque un mois totalement obsédé par un artiste dont nous n'avons même pas mentionné le nom sur ce site, ce qui est pour moi une véritable catastrophe. Étant incapable d'écrire quoi que ce soit ne le concernant pas, je vais conjurer le sort en exorcisant cette obsession qui me ronge.
C'est d'un géant de l'ombre dont je veux vous parler aujourd'hui, et une fois n'est pas coutume, pas d'anecdote à proprement parler à son propos (note du rédac' chef : une fois n'est pas coutume, heureusement pour toi que t'es ma chouchoute, parce qu'avec les autres ça ne passerait pas ce genre de non-anecdote !).
...Un génie qui n'est malheureusement pas reconnu à sa juste valeur, héritier des plus grands des 70's et à l'honneur dans mon iPod depuis presque un an et demi. J'ai nommé, le grand Steven Wilson.
Au programme, une présentation originale de l'artiste, un zoom sur son dernier album solo et une compilation non exhaustive de ses meilleures morceaux.
Comment le présenter correctement... ? Tout d'abord, le type touche à tout (même à ta mère) ! Guitare, chant, basse, clavier, ton petit cœur de pierre, il sait jouer avec tout ce qu'il trouve. Et il le fait bien.
En plus de savoir jouer, il sait composer. D'une manière insolente qui nous rappelle celle de notre cher Freddie : Pour obtenir un bon riff, une suite d'arpèges qui vous reste dans la tête et qui vous hante dans vos rêves, mettez lui une guitare entre les mains. L'artiste fera le reste, d'une manière insolente, je cite :
I have to have an instrument in my hands to make music. It is very much, as you say, finding patterns on the guitar and finding chord shapes on the guitar almost in an idiot savant way. I mean, I don’t know what the chords are. One of the running jokes in my band is one of the guys will come to me and say, “What are the chords to that song?” I say, “I don’t know, but this is what it looks like,” and I’ll put my fingers on the position in the neck. And they’ll say, “Ah! You’re playing a G diminished sustained 4th.” And I’m like, « Whatever ! »
Je dois avoir un instrument dans les mains pour faire de la musique. C'est, comme tu dis, trouver des motifs sur la guitare et trouver à tâtons des accords d'une manière ingénue et savante. Je veux dire, je ne sais pas ce que sont les accords. Un des running gags dans mon groupe est qu'un des types viens me voir et me demande « Quels sont les accords de cette chanson ? » Je réponds « Je sais pas, mais ça ressemble à ça » et je mes doigts dans la bonne position sur le manche. Et puis ils disent « Ah ! Tu joues un Sol diminué avec une quarte augmentée. » et je suis genre « Ouais, peu importe »
(à propos de la chanson Year Of The Plague)
Ses chansons sont... badantes, il faut l'avouer. Magnifiques mais badantes. Je l'ai entendu confesser sur scène à son audience qu'écrire des chansons tristes le rendait heureux. Et grand bien lui fasse.
Le britannique a compris le secret de la jeunesse éternelle : à presque 50 ans, il en paraît 35, à tout péter. Son
secret ? Il ne sourit presque jamais, donc fatalement, pas de rides.
Il est végétarien. Tout le monde s'en fout un peu, moi compris, mais je pense que ça doit contribuer à sa jeunesse éternelle. De toute façon, que ça soit à cause de sa non-consommation de viande ou qu'il soit tout simplement un vampire, on reste heureux tant qu'il compose et qu'il offre ses magnifiques performances live.
Je parie qu'il sera toujours sur scène à 95 balais. Et moi je serais toujours dans la salle, comme une sale groupie.
Steven Wilson, c'est 25 ans de carrière derrière lui, 6 groupes différents (le plus notable étant Porcupine Tree), 45 foutus albums, une voix magnifique, des cheveux longs et fins, une paire de lunettes aussi austère que la mienne cachant des yeux bleus vifs, 1 mètre 68 (en tout cas, il me dépasse pas de beaucoup, le bougre) et des pieds constamment nus (aussi bien sur scène qu'en interviews, le type se met à l'aise) une masse corporelle peu intimidante, un génie musical sans limites.
En ce qui concerne son dernier gros album, on peut dire que la source d'inspiration n'est pas banale. Hand. Cannot. Erase. est un album concept dont l'histoire tourne autour d'un thème abordé dans le documentaire « Dreams of a Life », sorti en 2011. Dans ce documentaire, on retrace l'histoire de Joyce Vincent, une jeune femme londonienne, sociable et populaire, qui d'un jour à l'autre disparaît. Pendant trois ans, personne parmi ses proches (et elle avait de la famille !) ne cherche à savoir où elle est passée ni se questionne sur son absence. Et pendant ces trois années, elle était au même endroit, au cœur de la ville, dans son appartement. Morte.
Au-delà du mystère planant autour d'une histoire qui semble tellement surréaliste (mais qui est pourtant vraie !), Steven construit son œuvre autour de la solitude qui peut être ressentie lorsqu'on vit dans une grande ville, utilisant parfois des narrateurs féminins dans ses paroles, qui peuvent rappeler l'histoire de Joyce, mais certaines chansons « coupent » dans cette uniformité, comme « Routine » qui aborde la solitude sous le point de vue d'une mère de famille tragiquement privée de son mari et de ses enfants, ou « Perfect Life » qui relate plutôt le désarroi et les brutaux changements psychologiques qui accompagnent le passage à l'adolescence. Bref, un véritable joyau de bonheur en somme. Notons que ces belles chansons aux paroles très lyriques sont entremêlées de ponts musicaux aussi envoûtants que virtuoses (j'ai nommé mon favori : Regret #9 ). Big up au guitariste embauché pour l'enregistrement de l'album, l'excellent Guthrie Govan qui nous fout le cul par terre à chaque solo.
Cet album, c'est une claque dans la gueule, c'est une combinaison de tant de genres différents que chacun y trouve son compte.
Selon certains critiques, cet album serait le « The Wall » de notre génération, chose avec laquelle je suis partiellement d'accord. La trame de l'histoire est beaucoup plus décousue et difficile à suivre que The Wall, mais cet album est fait pour être une seule grande œuvre magistrale, où les chansons sont liées de manière intimement cohérente, à l'instar de The Wall. Ce qui est certain, c'est que ces deux albums ont pour point commun indéniable que quiconque y prête une oreille attentive s'en souviendra comme d'une expérience unique et émouvante.
Pour finir, voilà quelques-uns de ses plus beaux bébés, écoutez ça religieusement, la légende dit que ça guérit le rhume et l'excès de niaiserie.
(Véracité de l'anecdote :
| Source : La vie en croches et Steven Wilson HQ)
mercredi 20 avril 2016 @ 11:35
mercredi 20 avril 2016 @ 11:37
Même si ce n'est pas forcément constructif, c'est toujours sympa de le souligner ! Nul doute que ça fera plaisir à son auteur
dimanche 04 février 2018 @ 08:33
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